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En cas d’oiseau de volière ou exotique bagué :
Il faut relever tous les chiffres et lettres inscrits sur la bague (ce qui peut être relativement difficile en fonction du caractère de l’oiseau, même dit « domestique » ou familier…) :
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Schéma d’une bague |
F = Pays (F pour France)
12 = année de naissance, et second codage par couleur de la bague = (2002 / 2003 / 2006 / 2007 / 2008 / 2009 / 2010 / 2011 / 2012 / 2013 / 2014 / 2015 / 2016 / 2017 / 2018 / 2019 / 2020 / 2021 / 2022 / 2023 / 2024 / 2025 / 2026)
55 =Diamètre de la bague (en mm)
123 = Numéro personnel de l’oiseau (comportant 3 ou 4 chiffres)
ABC = Nom du Club/Association qui a délivré la bague
XXXX = Numéro de l’éleveur interne au Club/à l'Association qui a délivré la bague (comportant quatre chiffres, ou une lettre suivie de trois chiffres, ou deux lettres suivies de deux chiffres).
En contactant le Club ou l’Association désigné(e) par la bague, celui-ci pourra nous donner les coordonnées de l’éleveur grâce au numéro indiqué. Ces clubs sont généralement faciles à trouver sur internet. Le ministère de l’environnement en habilite trois à délivrer des bagues :
Le Club des Oiseaux Exotiques qui est une fédération de clubs d'éleveurs amateurs : www.clubcde.com
La Fédération Française d’Ornithologie : www.ffo.asso.fr
L’Union Ornithologique de France : www.ornithologies.fr
Mais des bagues peuvent être délivrées par d’autres organismes non habilités, comme l’Association Française de l’ondulée : www.afoondulees.fr et d’autres. Dans ce cas la typographie de la bague et ses codes peuvent différer du modèle ci-dessus.
Si vous voyez un oiseau bagué avec un autre sigle que ceux cités, vous pouvez contacter la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP ou ancienne DSV, Direction des Services Vétérinaires) de votre région, qui pourra peut être vous renseigner, ou à défaut mener vos propres recherches sur internet. Généralement ce sont quand même de grosses fédérations, qui ont des sites internet sur lesquels vous pouvez trouver des contacts capables de vous renseigner sur l’éleveur. De même pour un oiseau dont la bague ne serait pas française : en dernier recours, vous pouvez toujours essayer de contacter une collègue à l’étranger si vous êtes bilingue !
Une fois les coordonnées de l’éleveur obtenues, il reste à espérer qu’il tienne un registre des vente, et qu’il soit donc en mesure de vous donner les coordonnées du propriétaire de l’oiseau égaré. Car si le marquage de certains spécimens (colombes, tourterelles, pigeons, perruches, loris, perroquets, cacatoès …) est obligatoire au sein des élevages d'agrément, rien n’oblige l’éleveur à tenir un registre de vente, qui fait le lien entre un oiseau et son acheteur.
Généralement, les éleveurs scrupuleux qui prennent la peine de rejoindre un club et de baguer leurs oiseaux le font, et se battent pour cela. Ceux-ci seront d’ailleurs satisfaits d’être contacté pour un de leur oiseau égaré, et seront heureux de participer à sa restitution.
Un site permet de signaler les oiseaux perdus et trouvés : OARI (Oiseaux Avis de Recherche sur Internet) : www.oari.eu.
C’est un projet mis en ligne le 1er mars 2009 par des éleveurs affiliés au CDE et à l’AFO, tout le monde peut ainsi signaler un oiseau perdu, volé ou trouvé.
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En cas d’oiseau de volière ou exotique non bagué
Certains oiseaux peuvent être identifiés par puce électronique, généralement implantée au niveau des muscles pectoraux, du côté gauche, si les caractéristiques morphologique le permettent. Cette puce est lisible par un lecteur conforme à la norme ISO 11785, il faut donc vérifier en clinique que l’oiseau n’en porte pas une.
S'il y a un transpondeur, le site français qui répertorie les Nouveaux animaux de compagnie de la faune sauvage et domestique est www.vetonac.fr.
Malheureusement, si l’oiseau n’est pas bagué (car comme les chiens et les chats, la loi n’est pas tout le temps respectée, ou parce que certaines espèces ne sont pas visées par la loi comme les perruches ondulées), il reste peu de chance de retrouver les propriétaires.
Comme tout animal non identifié, il faut alors conseiller à la personne qui a trouvé l’oiseau de contacter mairie, gendarmerie, fourrière, SPA, mettre des affiches dans les lieux stratégiques (Boulangerie, Tabac/Presse, quartier où a été trouvé l’oiseau, autres cliniques vétérinaires…), les propriétaires ne pensant pas forcément à faire de même pour un oiseau, pensant qu’il n’aura pas survécu à l’extérieur, ou que personne n’aura réussi à l’attraper …
Vous pouvez également le signaler sur la base OARI www.oari.eu
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En cas d’oiseau sauvage, de parc ou d’ornement, bagué ou non.
En fonction de votre lieu de travail, il peut vous arriver de recevoir des oiseaux sauvages ou échappés de parcs : il est toujours intéressant de connaitre les démarches à effectuer dans ce cas.
Si c'est un canard ou un oiseau de parc ou d’ornement (type paon, flamant, cigogne…) bagué, si cela vous parait faisable (animal affaibli, blessé ou relativement coopératif…), déchiffrez la bague. Il faut savoir que seulement deux fédérations sont homologuées à délivrer des bagues par le ministère de l’environnement:
Cependant, mieux vaut ne pas prendre de risque de lire une éventuelle bague sur certains oiseaux, ceux-ci pouvant se montrer agressifs par peur et munis de becs et de griffes pouvant gravement blesser (notamment les rapaces).
Si le déchiffrage de la bague parait impossible ou que vous ne voulez pas prendre de risque, ou encore si l’oiseau n’est pas bagué, vous pouvez contacter les centres de soins de votre région (répertoriés sur L’union Française des Centres de Sauvegarde : http://uncs.chez.com,
ou par défaut la LPO de votre région (Ligue de Protection des Oiseaux, présente sur tout le territoire), qui se chargera des démarches. (Fiche LPO dans ASVinfos). www.lpo.fr
Pensez aussi à l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage www.oncfs.gouv.fr.
Nous pouvons également agir pour de simples oiseaux sauvages plus communs (type pigeons, moineaux, merles…). Les centres de soins peuvent les prendre en charge... Les passants ramassent fréquemment un oiseau blessé sur la route ou un oiseau marin rabattu sur la côte par la dernière tempête (ou un dégazage sauvage), afin de les confier à une clinique vétérinaire.
Dans tous les cas, contactez en priorité l’un des centres signalés ci-dessus, avant de prendre une décision (alimentaire ou autre) car nourrir un animal dont on ne connait pas les spécificités peut s’avérer dommageable pour sa santé (il en est de même pour tous les animaux sauvages, par exemple les hérissons). Si les centres ne sont pas joignables (nuit, weekend end, jour férié…), de nombreux conseils sont donnés sur leurs sites internet afin d’offrir à l’animal des conditions de soins adéquates en attendant sa prise en charge.
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Pour information, la loi sur la protection de la nature de 1976 :
interdit la détention définitive comme temporaire, même aux vétérinaires (sauf si soins nécessaires immédiats), d’animaux sauvages. Tous ces oiseaux doivent impérativement être pris en charge par des centres de soins agréés, le plus tôt possible.