L’assurance santé animale fait petit à petit son chemin en France. Des objections et des doutes demeurent. Vous pourrez lire ci-dessous les réponses aux objections les plus fréquentes.
Quand le maître d'un animal a des questions auxquelles vous n'avez pas le temps de répondre, conseillez-lui de s'adresser directement aux équipes des assurances santé animales, il aura ainsi plus de temps pour en parler. Chez les assureurs principaux de la santé animale, des ASV font parties des équipes qui répondent aux appels et qui traitent les dossiers. 
Vous pouvez noter ce conseil dans sa fiche, pour en reparler avec lui et savoir  ce qu'il a pensé de son ou ses appels.

Mon chien ou mon chat est de toute façon trop âgé pour être maintenant assuré !

Idéalement il ne faut pas attendre qu’un accident ou qu’une maladie survienne. Il existe des formules qui permettent de souscrire une assurance santé pour un chien jusqu’à ses 7 ans et pour un chat jusqu’à ses 8 ans. (Un chien ou un chat peut être assuré dès ses 2 mois.)

Il y a trop d’exclusions dans les contrats d’assurance santé animale. Cela ne rembourse finalement pas grand chose !

Il est normal qu’il existe des exclusions . Par exemple une maladie déjà déclarée ou un accident déjà survenu en font partie. Mais, une fois l'assurance souscrite, l'animal sera couvert pour un autre problème qui se produirait. Le délai de carence exclut la prise en charge de la maladie en cours ou de l'accident qui se serait produit avant la souscription de l'assurance : l'assureur d'une voiture ne rembourserait pas les frais sur un véhicule acheté déjà accidenté, ou sur un bien immobilier déjà sinistré ! C’est pareil pour l’assurance santé animale. La reproduction fait généralement partie des exclusions fréquentes, pour connaître les détails il faut dire au maître de l'animal de discuter avec les équipes de l'assureur, et/ou de lire la documentation fournie.

Au bout d’un moment, je suis sûr que mon contrat sera résilié de toute façon !

Non, toutes les assurances ne procèdent pas de la sorte. Il y en a – notamment celles spécialisées dans ce domaine et qui sont sérieuses – qui, dès lors que la personne est à jour de ses cotisations, couvriront son compagnon à quatre pattes (ou deux si c'est un oiseau, car il existe des assurance  aussi pour les NAC !)  tout au long de sa vie. Il y a des augmentations du montant de la prime annuelle, comme pour n’importe quel contrat d’assurance. Ces augmentations ne sont généralement pas excessives car elles doivent permettre au propriétaire de continuer à payer son assurance, mais surtout de faire soigner son animal. Cela demeure dans des proportions raisonnables et est lié à l’évolution du coût de la vie.

Je préfère mettre de l’argent de côté que de payer une prime dont je ne me servirai peut-être jamais !

Cela permet de faire face à un imprévu, mais la limite sera peut-être rapidement atteinte. Sans compter que, si aucun problème ne survient dans la vie de l'animal pendant plusieurs années, la tentation de piocher dans cette cagnotte au bout d’un moment peut être forte, au risque de ne plus avoir de réserves en cas de souci. Et aussi que cette cagnotte est rarement "réellement" mise en place même si les maîtres y ont pensé ! Le risque restant que la somme mise de côté ne suffise pas. Si un animal souffre d’une maladie chronique et qu’un traitement à vie, qu’une intervention lourde, une hospitalisation, des soins, analyses, etc. sont nécessaires, ces économies seront rapidement épuisée. Alors qu’une assurance santé animale permet de faire face aussi longtemps que possible. 

Les traitements délivrés sans ordonnance ne me seront de toutes les façons pas remboursés !

Pas forcément. Des formules d’assurance remboursent les traitements délivrés sans ordonnance dès lors qu’ils sont prescrits en vue de soigner l'animal (visée thérapeutique). Cela concerne par exemple les compléments alimentaires, les traitements contre le stress et l’anxiété ou les problèmes cutanés, etc. Il existe aussi des formules prenant en charge l’alimentation thérapeutique si le vétérinaire l’a prescrite pour l'animal.

Les vaccins, antiparasitaires, vermifuges ne sont pas remboursés ; quel est donc l’intérêt d’assurer mon animal ?

Ces soins sont faits pour protéger l'animal. C’est de la prévention… Certaines assurances incluent un "forfait prévention" (proposé dans toutes les formules d’assurance pour chien et chat de certains assureurs, autant pour les produits de soins et d’entretien courants que pour les vaccins, voire les actes qui justement font partie des exclusions.) C'est une somme que le maître peut utiliser à sa guise pour rembourser des soins et qui est renouvelée chaque année.

La stérilisation n’est pas remboursée, tout comme le détartrage !

Faire stériliser un chien ou un chat évitera bien des désagréments et problèmes de santé, tant chez le mâle que chez la femelle. Mais ce n’est pas une maladie ! C’est pour cela qu’elle n’est pas prise en charge - ou tout du moins pas toujours immédiatement - (sauf si elle est rendue nécessaire par une maladie). Certaines assurances remboursent la stérilisation/castration quand l'animal atteint ses 4 ans. Quant au détartrage, il sera également pris en charge une fois par an à partir de deux années de souscription. Avant cet âge, le propriétaire peut utiliser le forfait prévention pour financer ces actes.

Un exemple : Une cliente n'a pas été remboursée d'une castration effectuée sur son chien de 2 ans, qui présentait une hyper excitation,  alors qu'elle estimait que c'était dans un but thérapeutique. Dans cette situation l'hyper excitation ne gènait pas l'animal, mais sa maîtresse. C'est pour le confort de l'humain que la chirurgie a été effectuée.

Je souhaiterais rentabiliser mon assurance si je souscris ce genre de contrat, mais est-ce possible ?

On ne peut pas souscrire une assurance santé animale dans l’optique de la rentabiliser.  Souscrire une assurance santé animale permet de s'enlever la préoccupation d'une éventuelle dépense imprévue pour soigner son animal.  C'est de la sérénité acquise grâce à elle ! Elle permet de ne plus être soucieux du coût des frais vétérinaires. (En cas de problème majeur, la barrière de 1000 € de frais à prévoir déclenche souvent une décision d'euthanasie). Le maître du chien est sans doute lui-même assuré et paye des cotisations à une mutuelle ou une complémentaire santé. Ce n’est pas pour autant qu'il souhaite un jour tomber malade pour la rentabiliser ! Une assurance santé animale peut paraître chère, mais ce n’est rien comparé aux frais à engager en certaines circonstances. Une compagnie d'assurance, par exemple, sous condition de dépistage précoce, rembourse les frais en cas de dysplasie chez le chien. Il s’agit pourtant d’une maladie héréditaire, qui fait partie généralement des exclusions dans d’autres contrats.

Mon animal est déjà malade, cela ne sert donc plus à rien de l’assurer...

Le problème de santé en cours ne sera probablement pas pris en charge, mais d'autres, plus tard, si ! Conseillez au client d'appeler une ou plusieurs compagnies d'assurance santé, elles répondront aux questions qu'il se pose et détermineront avec lui ce qui sera (et ne sera pas !) couvert par l'assurance à partir de la date de souscription.

Les autres articles à consulter :

Comment parler d'assurance santé animale en clinique vétérinaire ?
L'assurance santé animale en pratique
Quel est l'intérêt pour le client ?
Pour aider les ASV ! Documents et contacts…
Assurance santé animale, un mémo "assurance santé", réalisé en partenariat avec SantéVet.