Ne rapportez pas la rage dans vos bagages ! Un cas de rage aux Pays-Bas

28 mars - Pays-Bas -

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Pourquoi faut-il rester vigilant et parler de la vaccination rage à nos clients ? Parce que, malgré l'idée que "ça n'arrive qu'aux autres", un cas peut se présenter chez nous...
L'année dernière, un cas de rage était signalé en Vendée : le diagnostic rapidement posé par le vétérinaire ayant reçu l'animal a limité le nombre d'humains et d'animaux exposés.
Au Pays-Bas, mi-février, un cas de rage est avéré sur un chiot importé du Maroc via l'Espagne... 45 personnes doivent êtres traitées par précaution. Deux chiens seront euthanasiés (en plus du chiot).

Et pourtant les touristes ont voulu faire les choses "en règle": ils ont trouvé le chiot âgé d'environ 8 semaines le 28 janvier sur un parking, il a été présenté à un vétérinaire au Maroc, qui l'a identifié avec une puce électronique et a délivré un certificat de bonne santé. Il ne l'a pas vacciné et n'a pas prévenu les maîtres du risque zoonotique ni de la règlementation concernant les mouvements internationaux des animaux.

Le couple de néerlandais est rentré en Espagne le 4 février, en ferry, avec sa voiture de location. Ils n'ont pas été contrôlés à la frontière.

Afin d'obtenir un passeport avant leur voyage de retour en avion, ils ont consulté un vétérinaire espagnol, qui a délivré ce document sans respecter la législation européenne sur les mouvement d'animaux intra-communautaires et les vaccinations obligatoires. Ce passeport n'a pas été contrôlé par les douanes aéroportuaires, ni en Espagne (3 douaniers caressent le chiot à Malaga), ni en Hollande à leur retour, le 11 février.

Dès son arrivée aux pays-Bas le chiot est présenté à la famille et aux amis du couple.

Le 12 février les premiers signes de rage apparaissent : le chiot change de comportement et devient agressif. Il est présenté le 14 à un vétérinaire, ses maîtres ayant été mordus. Le changement de comportement est mis sur le compte du stress lié à l'adaptation du chiot à sa nouvelle vie, et un sédatif est délivré. Le 15 le chien devient incontrôlable.

Les vétérinaires néerlandais réalisent que le chiot vient du Maroc et alertent leurs autorités de tutelle. Le chiot est euthanasié : le 15 au soir les résultats de laboratoire confirment le diagnostic de rage (virus de la rage classique, génotype I).

Ensuite vient l'enquête pour déterminer quelles ont été les personnes exposées, le chiot étant considéré comme contagieux dans les 15 jours précédant l'apparition des symptômes...

En plus des carences des vétérinaires, le contrôle frontalier prévu par la règlementation européenne afin de vérifier l'identification du chien et la validité de sa vaccination (un titrage sérique aurait du être fourni) n'a pas été réalisé.

La France interdit l'importation de chiots de moins de 3 mois (en fait 7 mois, - le vaccin doit se faire après 3 mois, - la prise de sang ne peut se faire qu’au minimum 1 mois après, (au moins 30 jours, spécifié dans les textes) - le délai entre la prise de sang et l’introduction en UE est de 3 mois minimum
3mois + 1 mois + 3 mois => 7 mois d’âge) mais c'est une mesure laissée à l'appréciation des états membres.

Infos : Site de la Douane française : Importation d’animaux de compagnie en France

Source : La Dépêche vétérinaire : Cas de rage importé aux Pays-Bas : carences aux frontières et manque de prudence (Michel Janney)

ASVinfos > La rage

ASVinfos > Août 2011 : Suspicion d'un cas de rage en Vendée. Confirmation de la rage par l'institut Pasteur.