Le colostrum
Il est nécessaire pour le nouveau-né d’absorber du colostrum précocement et en quantité suffisante pour lui apporter une immunité passive.
Si le petit n’a pas reçu de colostrum
À la naissance, les nouveau-nés bénéficient d’une protection humorale grâce au transfert placentaire d’immunoglobulines qui a lieu pendant la gestation. N’ayant pas la protection la plus optimale, il faudra donc appliquer des normes d’hygiène strictes dans l’alimentation et l’environnement.
Faut-il distribuer un colostrum de substitution ?
Même s’il est possible de collecter du colostrum chez une chienne ayant mis bas récemment, cette pratique est surtout à la portée d’éleveurs professionnels. Il est également possible d’administrer au nouveau-né du plasma sanguin prélevé sur la mère mais la mise en œuvre est délicate et les effets secondaires fréquents. En revanche le colostrum bovin, s’il est facilement disponible, ne fournira que de l’énergie car les immunoglobulines sont spécifiques à l’espèce. Chez la chatte, la présence d’immunoglobulines dans le lait pendant toute la période d’allaitement permet plus facilement de recourir à des mères adoptives.
Le lait
Le lait est le seul apport nutritif et hydrique pour le nouveau-né. Son absence induit très rapidement une déshydratation et des troubles cardiovasculaires parfois fatals. (2)
L’alimentation du nouveau-né avant le sevrage est idéalement assurée par le lait maternel et les besoins nutritionnels sont normalement couverts. Par contre, il y a de nombreuses raisons qui nécessitent un recours à un lait maternisé : lait maternel de mauvaise qualité, fratrie trop importante, pathologie(s) ou décès de la mère.
À défaut de lait maternel, un lait maternisé qui s’en rapproche
Le nouveau-né a une croissance très rapide qui est dépendante du format adulte et de la race. Le lait distribué doit lui permettre d’acquérir cette croissance. Ce lait doit avant tout :
- Respecter la physiologie digestive du nourrisson
- Se rapprocher au mieux, dans sa composition nutritionnelle, du lait maternel
- Être distribué dans un environnement qui devra reprendre le plus possible celui de la mère : chaleur, hygiène, soins…
Pas d’inquiétude : le lait maternisé, même s’il est moins riche que le lait maternel, n’induit pas pour autant de déficit de croissance. En effet, on constate que la compensation se fait en post-sevrage. (1)
Concrètement, le lait doit :
- Etre énergétique : Apporter suffisamment de matières grasses (MG) et de protéines brutes (PB), avec un rapport MG/PB qui doit être au plus proche de celui du lait de la chatte et de la chienne.
- Être digestible : Les teneurs en glucides, et en particulier en lactose, doivent être réduites. De plus, la présence d’amidon doit être évitée pour s’adapter au système digestif fragile du chaton et du chiot et ainsi assurer une bonne tolérance digestive. En effet, les très jeunes animaux ne synthétisent pas assez d’amylase pour digérer l’amidon. (3)
- Être riche en matière minérale pour permettre une croissance optimale.
- Apporter les nutriments nécessaires pour un bon développement de l’animal. Ce lait doit :
- être enrichi en DHA (acide docosahexaénoïque) : l’acide gras (AG) oméga 3 le plus présent au niveau du cerveau et de la rétine. Il est essentiel dans l’acquisition de la vision chez les jeunes. Le DHA est un acide gras essentiel pour le chat qui n’a pas la capacité de le synthétiser. Une carence de cet AG nuit au développement des fonctions visuelles et cognitives chez le jeune. (4)
- avec un rapport omega 6 / omega 3 compris entre 4 et 5 est nécessaire pour éviter une compétition d’absorption.
- être enrichi en taurine, acide aminé très présent dans le lait de chienne et de chatte. Le chaton n’étant pas capable de synthétiser la taurine, il est important d’en apporter dès les 1ers jours car un déficit a un impact négatif sur l’intégrité de la rétine. (5)
Préconisez donc un lait maternisé qui a une composition se rapprochant au mieux de ces caractéristiques.
Crédit photo : MAHOUDEAUX C.
Comment le distribuer ?
Le rythme de distribution choisi doit respecter la physiologie de l’animal et la disponibilité du propriétaire. L’idéal est que le petit consomme spontanément une quantité de lait égale à tous les repas à l’exception du 1er repas du matin qui est plus important. (1)
Jusqu’à 3 semaines, la distribution doit se faire au biberon.
Pour les nourrissons ayant un bon réflexe de succion mais une difficulté à prendre la tétine, il est possible de l’allaiter à l’aide d’une éponge (3) ou d’une pipette :
- Couper un petit morceau d’éponge en biseau adapté à la taille de la gueule
- Injecter le lait dans l’éponge à l’aide d’une seringue
- Laisser le petit téter sur la partie biseautée
Le lait maternisé doit être préparé chaque jour en respectant les consignes de préparation et homogénéisé. Il doit être réchauffé à 37,8°C pour les chatons et entre 30 et 35°C pour les chiots. (2) Vers 2,5 à 3 semaines, le petit pourra laper le lait dans une soucoupe dans lequel on ajoutera progressivement l’aliment de sevrage.
Un nursing attentif
Pour les animaux ne recevant aucun soin maternel, un nursing attentif est primordial :
- Maintenir le petit propre en lui nettoyant le corps avec un linge à peine humide
- Reproduire le léchage de la mère
- Masser le périnée à l’aide d’un coton-tige imbibé d’eau tiède afin de déclencher les réflexes de miction et de défécation.
Pour s’assurer de la bonne croissance du nouveau-né, il est recommandé de peser quotidiennement l’animal, si possible à heure fixe. Une perte de poids sur 24 à 48h ou une non prise de poids sur 2 à 3 jours doit alerter le propriétaire et une consultation chez le vétérinaire est obligatoire.
Surveiller la température
Un maintien de la température corporelle adéquate est vital, car les réflexes thermorégulateurs (vasoconstriction et frissons) ne sont pas fonctionnels à la naissance. La température corporelle d’un chiot doit être de 35 à 36°C la première semaine, et de 37 à 38°C les deuxième et troisième semaines de vie. Des températures ambiantes inférieures à 27°C provoquent une hypothermie, tandis que les températures dépassant 33°C, ainsi que des niveaux élevés d’humidité (85-90%), prédisposent aux problèmes respiratoires. Il faut veiller à ce que le nouveau-né ne soit pas en courant d’air.
Si la température est trop basse, le chiot perd le réflexe de succion, entraînant une faiblesse due à la réduction de l’apport énergétique. Un nourrisson en hypothermie doit être réchauffé lentement pour éviter la vasodilatation périphérique et l’hypoxie des organes vitaux. Cela devra être accompagné par de la fluidothérapie si nécessaire. Le nourrissage ne doit être démarré qu’une fois la normothermie atteinte.
(1) P. Pibot et C Jean-Blain, 1989. Allaitement artificiel et sevrage du chiot. Recueil de Médecine Vétérinaire, p.567 – 571.
(2) V. Segalini, 2008. Les caractéristiques du lait chez le chien et le chat. Le point vétérinaire n°291, p.29 - 32.
(3) X. Levy et al, 2016. Guide pratique de pédiatrie canine et féline, Editions MED’COM, p. 14 – 16, p.147.
(4) C. Paolino, 2014. Quelle est l’importance des apports alimentaires en Omega 3 dans le développement cérébral et la prévention des troubles du comportement du chiot ?, Mémoire de DU de Psychiatrie vétérinaire. Faculté de médecine de Lyon p. 1-4.
(5) David K Rassin et al, 1978. Early Human Development 2/1, 1-13.
TVM actualités : www.tvm.fr/actualites/laboratoire/lait-maternise-tvm-optima
Le Laboratoire TVM est heureux d’annoncer l’arrivée chez les vétérinaires d’une formule améliorée de son lait maternisé déjà bien connu des propriétaires d’animaux.
Ce nouveau lait maternisé TVM, nommé « Optima », propose plusieurs améliorations :
- une nouvelle formulation en adéquation avec les recommandations actuelles
- Un kit d’allaitement plus pratique
- Un conditionnement en sachet de 200g refermable pour une meilleure conservation
- 3 formats de 1, 2 ou 5 sachets.
La nouvelle formule du lait maternisé TVM Optima garantit :
- Un rapport matières grasses / protéines brutes plus proche de celui du lait maternel pour un apport énergétique optimal.
- Un apport en DHA (acide docosahexaénoïque) et en taurine, qui sont essentiels dans l’acquisition de la vision et des fonctions cognitives. Ces composants sont d’autant plus importants que le chaton n’est pas capable de les synthétiser.
- Une teneur en lactose optimisée et une absence d’amidon pour s’assurer d’une bonne tolérance digestive.
- Des apports équilibrés en vitamines et oligo-éléments pour une croissance optimale.
Pour faciliter l’utilisation du lait maternisé tvm OPTIMA le kit d’allaitement comprend maintenant 3 tétines pré-percées à débit variable avec des formes spécifiques chaton et chiot qui s’adaptent sur le biberon de 80 ml ainsi qu’une mesurette pour doser précisément la poudre à chaque utilisation.